Voici un mini article pour tous ceux qui ne savent pas ce qu'est l'agroécologie.
Issue d’une démarche scientifique attentive aux phénomènes biologiques,
l’agroécologie associe le développement agricole à la
protection-régénération de l’environnement naturel.
En pratique, cela se traduit par :
- un travail du sol qui ne bouleverse pas sa structure,
son ordonnancement vital entre surface et profondeur, entre terre
arable, siège de micro-organismes aérobies, et terre profonde et souvent
argileuse, siège de micro-organismes anaérobies - chaque catégorie
microbienne a un rôle spécifique.
- une fertilisation organique fondée sur les engrais verts et le compostage : fermentation aérobie
des déchets d’origine animale et végétale et de certains minéraux non
agressifs, pour la production d’un humus stable, véritable nourriture et
remède pour la terre dont il améliore la structure, la capacité
d’absorption, l’aération et la rétention de l’eau. Ces techniques ont
l’avantage d’être totalement accessibles aux paysans les plus pauvres.
- des traitements phytosanitaires aussi naturels que possible
et utilisant des produits qui se dégradent sans dommage pour le milieu
naturel, et des substances utilisées traditionnellement pour lutter
contre parasites et maladies cryptogamiques (le neem, le caelcedra, le
cassia amara, les cendres de bois, des graisses animales...)
- le choix judicieux des variétés les mieux adaptées
aux divers territoires avec la mise en valeur des espèces
traditionnelles locales : maîtrisées et reproductibles localement
(animaux et végétaux) elles sont le gage d’une réelle autonomie.
- l'économie et l'usage optimum de l'eau. L’irrigation peut être accessible lorsqu’on a compris l’équilibre entre terre et eau.
- le recours à l’énergie la plus équilibrée, d’origine mécanique ou animale
selon les besoins mais avec le souci d’éviter tout gaspillage ou
suréquipement couteux. La mécanisation mal maîtrisée a été à l’origine
de déséquilibres économiques et écologiques parfois graves, mais aussi
de dépendances (pannes, énergie combustible importée à coût élevé). Il
ne s’agit pas de renoncer au progrès mais de l’adapter aux réalités au
cas par cas : l’énergie métabolique humaine et animale est parfois
préférable à une mécanisation mal maîtrisée, facteur de démobilisation.
- des travaux anti-érosifs de surface (diguettes, microbarrages, digues filtrantes, etc.) pour tirer parti au
maximum des eaux pluviales et combattre l’érosion des sols, les
inondations et recharger les nappes phréatiques qui entretiennent puits
et sources...
- la constitution de haies vives pour protéger les sols des vents et constituer de petits systèmes
favorables au développement des plantes cultivées, au bien-être des
animaux, au maintien d’une faune et d’une flore auxiliaires utiles.
- le reboisement des surfaces disponibles et dénudées
avec diversité d’espèces pour les combustibles, la pharmacopée, I’art
et l’artisanat, la nourriture humaine et animale, la régénération des
sols, etc...
- la réhabilitation des savoir-faire traditionnels conforme à une gestion écologique économique du milieu.
La bonne nouvelle, c'est que nous nous efforçons de suivre au plus près ces pratiques dans notre jardin !
Pour plus de renseignements, allez voir le site de Pierre Rabhi, un des plus avancés dans le domaine de l'agroécologie puisqu'il y travaille depuis 30 ans, en France comme en Afrique.
Merci à la Passerelle Eco pour les infos
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